Un project RFID pas comme les autres

LE CÔTÉ INNOVANT D’UN PROJET VIA UN MARCHÉ PUBLIC

Début mars 2016, au cours de l’Auto ID event pour le secteur de l’électronique industrielle, Jan Rients Slippens de Rijkswaterstaat nous a raconté une histoire intéressante. Elle concernait l’intégration du RFID dans les opérations d’épandage hivernal sur les autoroutes néerlandaises. En parlant avec Jan Rients Slippens et Geertjan Hendriks, productmanager chez Microtron, cette histoire ne semble pas seulement être un bel exemple technique et logistique, mais également un incroyable exemple d’une petite entreprise spécialisée en électronique qui remporte un marché public. Et qui peut en être fier.

Publication; Fiche signalétique, Texte; Kees Groeneveld, Photographie; Rijkswaterstaat

C’est une histoire de PC industriels, de balises RFID montées sur des camions d’épandage, de terminaux de diagnostic, d’un système de ‘passeport’ et d’un système de gestion d’épandage. “La majorité de nos actions ne sont pas visibles par le public” raconte Jan Rients Slippens, conseiller en traitement des chaussées glissantes (what’s in a name, ndlr). « Nous épandons préventivement la nuit entre 3 et 5 heures. Si un ordre d’épandage est donné, il doit être exécuté endéans les deux heures. Nous ne faisons pas cela nous-mêmes ; nous louons les camions qui viennent chercher les bacs d’épandage dans nos entrepôts. Les contrats avec les sous-traitants sont basés sur les prestations effectives et il y a même des amendes en cas de dépassement des deux heures. C’est une des raisons pour lesquelles nous utilisons la technologie RFID ». Lors de chutes de neige, 1 200 personnes sont actives au cours de ces missions.

Via ce système, nous analysons qui épand à quels endroits. Le software contrôle la quantité épandue et la largeur d’épandage. “Nous avions déjà DMI comme partenaire pour le système de gestion. Nous sommes partis à la recherche de tags pour les véhicules et les bacs d’épandage, et le système de terminaux de diagnostic dans les points d’antenne. “Nous avons gagné le marché public grâce à notre prix” dévoile Geertjan Hendriks avec son bon accent brabançon. “L’économie pour Rijkswaterstaat se situe principalement au niveau des tags et du module de diagnostic. Pour confirmer le bon fonctionnement de l’ensemble, nous avons organisé un ‘proof of concept’. Microtron n’étant pas un tout gros fournisseur de hardware, cela nous a permis de livrer des produits sur mesure. Pour le software middleware, avec lequel nous communiquons via le système DMI, notre partenaire est le développeur belge Auxcis”.

Mais comment cela se déroule-t-il entre une organisation semi-gouvernementale et une petite entreprise de technologie ? “Au départ, nous n’étions pas heureux de devoir passer par un marché public” avoue Jan Rients Slippens. “Mais par la suite, nous fûmes enchanté de la collaboration avec DMI et Microtron. Le gouvernement nous stimule pour lancer des appels d’offre auprès de petites entreprises. Mais en réalité, nous n’avions pas remarqué que Microtron était une petite structure. Nous avons toutefois exigé un test et un ‘proof of concept’ avant de clôturer la mission. Cela n’a pas posé de problèmes pour Microtron”. Du côté de Microtron: “La gestion de projets est notre métier, mais dans ce cas-ci, il s’agissait d’un inhabituel grand projet pour notre organisation. Et pour nous, un échec n’est pas une option. En cas d’obstacle, nous reprenons en amont avec les développeurs si nécessaire”.

RIJKSWATERSTAAT EN DEHORS DES SENTIERS BATTUS

De son côté, Geertjan Hendricks est également enchanté de sa collaboration avec Rijkswaterstaat. “Ils se sentaient prêts à marcher hors des sentiers battus. C’est la technique qui nous a ouvert les yeux, bien que nous connaissions la solution avant de découvrir le produit.” C’était l’argument déclencheur pour RWS, selon Jan Rients Slippens. On ne souhaite plus avoir des capteurs de température et de verglas placés dans le revêtement routier avec du câblage pour récolter les données. Le diagnostic via RFID comporte des avantages en la matière. “Cela reste tout de même un défi vu les déchets et les obstacles qui jonchent les routes